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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 16:24

rédigé pour Respectivement.be - 29-02-2012

 

 

Cet article fait suite à un autre intitulé « En finira-t-on avec les fanatismes ?! ». J’ai rédigé celui-ci en septembre 2010. Depuis, les choses, loin d’avoir changé, ont gagné en force.

 

Depuis, à ce jour, on ne  compte plus les amalgames entre musulmans modérés et islamistes, entre  immigrés et islamistes, bref, entre tous ceux qui viennent de « là-bas »  et un noyau dur d’extrémistes. Des extrémistes qui, entre menaces à l’égard de notre culture et position abusivement victimaire, font beaucoup parler d’eux là où leurs « compatriotes » aimeraient qu’on les oublie et vivre tranquillement parmi nous sans faire de vagues. Là où on oublie encore et toujours que ces immigrés laïcs et modérés seront les premiers à déguster de la part de leurs "coreligionnaires" extrémistes car ils sont considérés comme« apostats » ; ce qui est encore plus grave aux yeux des islamistes que d’être « infidèles ».

 

Un extrême en appelant un autre, les extrémistes musulmans ont contribué à faire le lit de l’extrême droite et de celle d’une faction, extrémiste elle aussi, de l’Eglise catholique, qui n’attendaient qu’un prétexte pour se réveiller.

 

Tous ces extrémismes se renforcent mutuellement et sont célébrés chacun dans son camp, par les hargneux qui ne se contentent pas de se tromper de colère mais enragent de mettre le feu aux amalgames pour que se créent une plus grande confusion et une expansion d’un chaos, idéologiques comme sociaux, qui se généralisent chaque jour davantage.

 

Mais de manière plus insidieuse, ces extrémismes, plus ou moins banalisés voire excusés au nom d’une psycho-philosophie, de comptoir ou de salon, se voient nourris par des activistes « bobos » ou« bisounours » qui par leur attitude angélique décalée en regard de faits qu’ils minimisent ou dénient, excitent les rancœurs au lieu de les calmer et pavent de leurs « bons sentiments et intentions », l’enfer en cours et à venir.

 

Un enfer en cours, un enfer à venir. Au profit des mêmes encore et toujours. Car derrière tout combat idéologique, toute guerre religieuse, tout conflit identitaire, se cachent invariablement des intérêts bassement matériels. Des intérêts financiers, véritables mobiles du capharnaüm que les cupides ont généré de toutes pièces, à coups d’intox, de sous-entendus pernicieux, de silences entendus mais complices, et autres hoaxes, relayés par les médias.

 

De divisions en conflits, les cupides génèrent une crise financière propre à nourrir leurs intérêts et à redresser leur économie ; la crise financière alimente depuis toujours des crises idéologiques, religieuses, identitaires et des flots de haine, de boue, de sang et de larmes qui en sont le ferment et le prix.  La cupidité de quelques-uns constitue depuis toujours le fond objectif de nos misères, dans lesquelles ces quelques-uns nous plongent au rythme des mêmes alibis commodes à masquer les motifs réels pour lesquels on se dresse les uns contre les autres, en préservant ainsi ceux qui ont réellement semé le trouble et la zizanie.

 

Qu’on réinterroge l’Histoire et tout devient clair : les puissants ont toujours battu monnaie dans les combats meurtriers des masses, ou quand la chair à canon rime avec la chair à pognon. La manipulation des foules n’est pas nouvelle. Il n’y a qu’à revoir le contexte des années 20 et 30, et l’avènement d’Hitler pour prendre pleinement la mesure des faits. Mais quel que soit le degré d’instruction d’une population, tant que les personnes qui la composent se laisseront penser par les peurs et par les éminences grises d’un pouvoir qui rentabilisent leur existence ou leur mort, je crains fort qu’on n’en finisse jamais avec les fanatismes. Au service de la fièvre de l’or qui agit en coulisses. Dans un éternel inconscient collectif.

 

 

© Pascale Ernest - tous droits réservés 

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Published by outrepresse